5 000 euros avec sursis. C'est l'amende requise à l'encontre d'Olivier Cousin. Ce vigneron bio installé à Martigné-Briand (Maine-et-Loire) était devant le tribunal correctionnel ce 5 mars, poursuivi pour avoir mentionné « Anjou » sur ses bouteilles de vin de France. En 2011, lors de leur contrôle, les fraudes ont également relevé l'absence du logo femme enceinte et de numéros de lot, le tout sur 29 643 bouteilles. L'affaire a agité les médias, les réseaux sociaux et la blogosphère. Son comité de soutien avait organisé un pique-nique devant le palais de justice d'Angers, à midi, avant l'audience. Il a réuni près de 200 amis, militants et sympathisants d'Olivier Cousin et des vins naturels. Maître Morain, l'avocat du vigneron, a plaidé l'absence de peine, considérant que son client avait remis ses étiquettes en ordre. Surtout, il a souligné qu'il n'y avait pas tromperie, puisque le producteur n'avait pas indiqué AOC Anjou, mais seulement Anjou, signifiant ainsi son origine. Et d'ajouter que les règles de l'étiquetage changeant tellement souvent, personne ne pouvait s'y retrouver. Mais l'usage du mot Anjou est bel et bien réservé à ceux qui respectent le cahier des charges de cette appellation. À sa sortie du tribunal, un des chevaux d'Olivier Cousin est monté sur les marches du palais pour l'accueillir. Bras levés vers ses supporters, le vigneron a hurlé d'ironie : « Anjou, feu ! » Jugement le 4 juin.