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VENDRE - Zapping

À l'exportation Chine : LE PRIX DU SOUPÇON

La vigne - n°257 - octobre 2013 - page 66

 © C. FAIMALI/GFA

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En juin, les autorités chinoises ont démarré une enquête sur les exportateurs européens de vin. Elles les soupçonnent de bénéficier de subventions pour aborder leur marché à meilleur prix. Après avoir demandé à tous les exportateurs européens de s'enregistrer sur un site internet, elles en ont retenu six, dont quatre français, pour un audit approfondi de leurs comptes. Grands chais de France en fait partie.

« Nous devons répondre à un questionnaire précis sur nos prix. Nous jouons le jeu », assure Jérémy Dagot, marketing manager pour la Chine. Castel a aussi été sélectionné. Le numéro un français du vin développe depuis dix ans des partenariats sur place. La Chine représente 20 % de ses exportations. « Nous y sommes leader, une raison de plus pour coopérer. Nous ne vendons pas à perte.

Nous sommes les plus transparents possible sur nos chiffres », explique un porte-parole. La Chine dira en 2014 si elle juge que les exportateurs bénéficient d'aides anticoncurrentielles. Les taxes sur les vins européens pourraient alors augmenter. Elles sont aujourd'hui de 48 % au total, dont 14 % de taxes douanières. Le ralentissement des ventes de vin français se fait déjà ressentir : - 6 % en valeur et - 5 % en volume sur une année arrêtée à fin juillet 2013. Les parts de marché des vins français s'effritent au profit des vins chiliens qui ne devraient plus être taxés d'ici peu. « C'est un moment crucial pour faire sa place dans un marché émergent. L'enjeu est grand, l'impact à moyen terme sera fort », regrette Pierre Genest, délégué général adjoint de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS).

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