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S'il est une valeur que la viticulture porte haut, c'est bien la solidarité. Les exemples abondent de viticulteurs venant massivement et rapidement en aide à leur voisin accidenté ou tombé malade, ou à la famille d'un confrère subitement décédé.
Parfois, on voit même des salariés prêter gratuitement main-forte à leur patron pour redresser des vignes frappées par une tempête. Cela a été le cas cet été à Cognac, en Charente. Mais dans notre monde où chaque heure de travail doit être comptée, de telles histoires ne peuvent pas être racontées, sauf à faire courir le risque d'un redressement à celui qui a été secouru.
À mille lieues de ces comptes d'apothicaire, les viticulteurs relèvent leurs manches sans compter leur temps, ni leurs efforts lorsqu'il s'agit de réparer un coup du sort. Les seuls calculs qu'ils font sont ceux nécessaires à une organisation rapide et efficace des chantiers. Avec un objectif : que les fruits de la vigne puissent être récoltés.
Le vin, produit de partage. Cette puissante fraternité professionnelle réconforte ceux qui en bénéficient. Elle leur donne le courage de surmonter leur épreuve. Elle permet à des exploitations, voire à des régions entières, de survivre à des cataclysmes, comme cela a été le cas pour une partie de l'Aude, il y a quatorze ans. Elle rassure aussi ceux qui en font preuve, car ils savent qu'ils pourront compter sur leurs confrères en cas de malheur. On connaît peu de secteurs professionnels où la solidarité est aussi vivante. Peut-être est-ce intimement lié au fait que le vin est un produit de partage par excellence.
Pour cette même raison, les viticulteurs sont très souvent sollicités pour faire don de bouteilles à des œuvres ou à des associations. Et ils répondent à ces demandes avec générosité. Dans les pages qui suivent, nous avons voulu mettre en avant cette viticulture solidaire et généreuse avec des histoires qui réchauffent le coeur sur la nature humaine.
