Retour

imprimer l'article Imprimer

ACTUS - Ça se chuchote

Une idée de mauvais goût

La vigne - n°259 - décembre 2013 - page 12

Le 15 octobre, le tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône (Rhône) a condamné un négociant du Beaujolais à une amende de 4 000 euros et sa société à 6 000 euros pour falsification de produits. Il a aussi prononcé la destruction de 900 hl de vin. Les faits remontent à mai 2012, quand les fraudes découvrent des bobines de film plastique tout juste extirpées de cuves de vin de table et d'un peu de vin d'appellation. Le négociant avait fait tremper le plastique dans ses vins pour faire disparaître un goût de bouchon. « Mon client a joué de malchance, explique Michel Desilets, son avocat. Il a fait refaire son chai. L'isolation a été tellement efficace que les composés organochlorés émis par la charpente du bâtiment n'ont pas pu s'évacuer. » Ce qui a pollué ses vins. Si ce phénomène est bien connu, le traitement appliqué par le négociant ne l'est pas. Le film plastique alimentaire employé « s'inspire des produits pour les particuliers qui ouvrent une bouteille bouchonnée, poursuit l'avocat. Les molécules du goût de bouchon s'agglutinent sur le film. Le procédé n'a aucune influence organoleptique sur le produit ». Mais il n'est pas autorisé.

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :