À partir de 2017, les vins conditionnés entre 2 et 10 litres ne seront plus considérés comme des vins en vrac dans les statistiques d'exportations. L'Organisation mondiale des douanes (OMD) a validé cette proposition de l'OIV (Organisation mondiale de la vigne et du vin) le 21 novembre dernier. « C'est une bonne nouvelle, se félicite Federico Castellucci, directeur général de l'OIV. Cela va nous permettre d'avoir des données statistiques beaucoup plus fiables pour les bibs. »
En 2012, 37 millions d'hl de vin en vrac ont été exportés à travers le monde, ce qui représente 39 % des échanges de vin. Difficile de savoir quelle est la proportion de bibs dans ce volume.
« En France et aux États-Unis, on estime que les bibs représentent 20 % des exportations en vrac, poursuit Federico Castelluci. Dans les statistiques, on voit de très grandes différences de prix entre des vins apparemment identiques, exportés en vrac. C'est sans doute lié au fait que certains sont conditionnés en bibs alors qu'ils partent réellement en vrac. Mon objectif est d'avoir les données les plus pointues possibles pour aider la filière. »
L'OIV aurait aimé une segmentation encore plus fine, avec une catégorie de vins conditionnés dans des contenants de 2 à 5 litres et une autre catégorie de 5 à 10 litres, mais l'OMD ne l'a pas accepté.
« Le marché des vins en bibs, notamment celui des bibs de 2 à 3 litres est très important, conclut Federico Castelluci. Si la filière souhaite que les gens continuent de boire du vin fréquemment, et pas seulement le jour de leur anniversaire, il faut développer cette offre. »