CEP-consulting, un cabinet indépendant de conseil en palissage à Villefranche-sur-Saône (Rhône), a effectué 87 tests de résistance sur des rabouteurs à molette et 63 sur des rabouteurs à mâchoire. Tous ces accessoires provenaient du même fabriquant, la société Idelys, située à Mozé-sur-Louet (Maine-et-Loire). Pour réaliser ses tests, CEP-consulting a maintenu les extrémités des fils raboutés entre deux mors qu'il a écartés progressivement, jusqu'à la rupture.
Avec le rabouteur à mâchoire, c'est le fil qui casse, à un point de rupture identique à celui du fil non rabouté. Concernant le rabouteur à molette, la majorité des tests montre que le fil est déformé par la molette sous la tension. Il cède alors à un point de rupture inférieur à celui du fil entier.
Intérêt pratique
Selon Jean-Marie Leclercq, gérant de CEP-consulting, « cela s'explique en partie par la surface de contact importante entre le fil et les deux mâchoires. De plus, le fil reste dans l'axe, donc il n'y a pas de déformation ».
Laurent Jehanno, dirigeant de la société Idelys, considère que le rabouteurs à mâchoire présente un autre intérêt pratique, car « les fils reliés ne dépassent plus du rabouteur. Il y a doncmoins de risque de blessures lors du relevage manuel et moins de problèmes de blocage des fils lors du passage d'engins comme les releveuses ».
Cependant, malgré ses qualités techniques supérieures, le rabouteur à mâchoire ne peut pas servir à tendre un fil alors que les modèles à molette ont cette capacité.