L'Anpaa ne lève pas le pied. Début mars, Alain Rigaud, le président de l'Association nationale de prévention en alcoologie et en addictologie, était invité à un débat avec Vin & société, organisé chez Nicolas Feuillatte, à Chouilly (Marne), par le Groupe des jeunes viticulteurs de Champagne. Avec ses propos, il a irrité la salle. Il a défendu la nécessité d'une « taxe comportementale » pour faire baisser la consommation d'alcool en France. Il a soutenu que le prix est « un outil de régulation et de santé publique ». Il a également affirmé qu'il fallait agrandir le logo femmes enceintes sur les bouteilles. Enfin, il a plaidé pour le remplacement du message « L'abus d'alcool est dangereux pour la santé » par celui-ci, bien plus définitif : « L'alcool est dangereux pour la santé ». Remonté d'avoir entendu tout cela, Pascal Férat, président du Syndicat général des vignerons de Champagne, a, dans sa conclusion, accusé l'Anpaa « de jouer avec ses propositions le rôle de Trésor public pour l'État ».