« C'est un immense soulagement. Cela fait près d'un an que nous sommes mobilisés, avec les pouvoirs publics, pour aboutir à ce résultat », a déclaré Louis-Fabrice Latour, le président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS), après l'accord passé le 18 mars entre le Comité européen des entreprises vin (CEEV) et la China Alcoholic Drinks Association (Cada). Cet accord met fin à l'enquête anti-dumping lancée par la Chine en juillet 2013 contre les subventions accordées par l'Union européenne à sa viticulture. Le risque de surtaxation des vins européens à l'entrée en Chine disparaît.
En contrepartie, le CEEV, le syndicat du négoce européen, s'est engagé à apporter « un soutien technique » aux producteurs chinois pendant deux ans.
« L'industrie européenne fournira aux entreprises chinoises une assistance concernant le matériel végétal, les équipements viticoles ou encore le système des indications géographiques,au travers de séminaires, de formations et de visites d'études », explique la FEVS.
Développer la connaissance du vin. « Il reste à définir les modalités de notre coopération, notamment le calendrier, la répartition entre les formations que nous effectuerons en Chine et l'accueil de stagiaires en Europe... », explique José Ramon Fernandez, secrétaire général du CEEV. De son côté, la Cada s'est engagée à développer la connaissance du vin en Chine, notamment via des formations à la dégustation et la promotion des bienfaits d'une consommation modérée.
Le mémorandum signé le 18 mars prévoit enfin une collaboration et un échange d'informations sur la commercialisation dans les pays tiers à l'accord. Quant au budget dégagé pour former les Chinois, le CEEV ne le communique pas.