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Thierry Saint-Cyr estime que les produits destinés à lutter contre la flavescence dorée représentent un danger en termes de santé publique. © D. B.
Emmanuel Giboulot, le viticulteur bourguignon récemment condamné pour avoir refusé de traiter ses vignes bios contre la flavescence dorée, fait des émules. Thierry Saint-Cyr, vigneron à Anse (Rhône), dans le Beaujolais, vient d'annoncer son intention de ne pas traiter ses quinze hectares de vignes inclus dans le territoire de lutte obligatoire autour de la commune de Lachassagne. Ce périmètre a été instauré par le préfet du Rhône, le 4 mars dernier, après la découverte de cicadelles en 2013. La personnalité du récalcitrant ne laissera pas indifférent puisqu'il a été secrétaire général de l'Union des vignerons du Beaujolais jusqu'en 2012 ! Il met en avant la dangerosité des traitements. « Même le produit homologué en bio est très nocif pour la santé. Il est cancérigène et il va détruire tous les prédateurs naturels de mes vignes. J'ai écrit au préfet et à la chambre d'agriculture pour expliquer ma position. On me répond uniquement sur l'aspect obligatoire, jamais sur la santé publique. Cela ne veut pas dire que je ne souhaite rien faire contre la flavescence. Je vais inspecter mes vignes avant de déterminer ma conduite. J'ai proposé d'installer des pièges dans toutes mes parcelles, j'attends toujours une réponse de la chambre d'agriculture. »
