« Les vignerons sans successeurs prêts à céder leurs vignes ne manquent pas, et les jeunes qui veulent s'installer non plus. C'est le financement qui pose problème, car les banques hésitent à prêter », constate Ludovic Aventin, fondateur de Terra Hominis.
Cette société, située dans l'Hérault, offre une solution alternative à ceux qui veulent devenir viticulteurs : le financement participatif. « Je l'ai d'abord mis en oeuvre pour m'installer au Mas Angel, à Cabrerolles, en réunissant 130 personnes qui ont pris des parts à 1 300 euros dans le GFA qui a acheté l'exploitation. Puis j'ai créé le domaine Montgros sur la même commune, en association avec des joueurs de rugby », raconte cet ancien caviste.
Il veut désormais mettre son réseau au service d'autres candidats à l'installation en leur trouvant des investisseurs « qui ont de l'argent et qui s'intéressent au vin, sans chercher une rentabilité à deux chiffres », précise-t-il.
Rémunération en bouteilles
Ceux-ci seront rémunérés en bouteilles, recevront régulièrement des informations sur le vignoble et seront invités pour des fêtes. « C'est une bonne façon d'en faire d'excellents ambassadeurs du domaine », note-t-il.
Ludovic Aventin vient de sélectionner deux candidats à l'installation, « des jeunes pleins de talent qui feront leurs premiers pas comme salariés sur mon domaine avant de monter leur propre projet », explique-t-il. Terra Hominis les accompagnera alors pour trouver des vignes et des gens prêts à investir dans la SCI qui les achètera. La société se rémunérera sur la vente des parts de cette SCI.