Selon les derniers chiffres de l'OIV, les États-Unis sont devenus le premier marché intérieur mondial de vin en volume avec 29,1 millions d'hl consommés en 2013. Les États-Unis sont passés devant la France(28,1 millions d'hl). Des chiffres qui ne surprennent pas Vinexpo. « Sur les cinq dernières années, la croissance régulière du marché américain ne s'est pas démentie, a rappelé l'organisation à l'occasion du salon de Hong Kong (Chine), fin mai. Et dans les cinq prochaines années, la consommation de vin va augmenter de 14 % aux États-Unis pour atteindre l'équivalent de 4,6 milliards de bouteilles (34,5 millions d'hl, NDLR) ».
Aline Debarry, propriétaire du Château Saint-Martin, à Taradeau (Var), productrice de côtes-de-provence, confirme le fort développement du marché américain : « Nous y exportons depuis une quinzaine d'années. Nos clients ont doublé voire triplé leurs commandes en dix ans. De plus, depuis quatre à cinq ans, nous multiplions nos contacts. Sur les deux dernières années, nous avons signé des contracts avec quatre nouveaux importateurs. » Le marché américain est aujourd'hui le deuxième débouché à l'export de ce domaine de 40 ha qui commercialise entre 200 000 et 300 000 cols par an, dont environ 40 % à l'export. Aline Debarry tempère néanmoins en faisant remarquer que « le marché américain n'est pas un Eldorado. C'est un marché très disputé où il faut se battre ». Les Américains ont du mal à situer la Provence. Le fait d'avoir une histoire, le domaine familial existe depuis plusieurs générations, des vins de qualité et la mention « cru classé », dont bénéficie le Château Saint-Martin, constituent donc des atouts. Ses vins sont commercialisés chez les cavistes entre 20 et 30 dollars, prix consommateur.