Crise de nerfs à la Safer d'Alsace

L'assemblée générale de la Safer d'Alsace, le 24 juin, a été marquée par un coup d'éclat de l'Association des viticulteurs d'Alsace (Ava). Jérôme Bauer, son président, a quitté la réunion sans assister aux débats. En cause, le manque, selon lui, de « représentativité » et « de respect de la viticulture » au sein de l'organisme. Il a dénoncé « la mainmise depuis des décennies » des deux FDSEA du Bas-Rhin et du Haut-Rhin sur la présidence de la Safer et sur celles des deux comités techniques départementaux alors que « la viticulture pèse 60 % de l'activité foncière agricole de la Safer, laquelle s'est élevée à 40 millions d'euros en 2013 ». Il a revendiqué pour la viticulture le poste de président du comité technique du Haut-Rhin et a menacé, s'il n'était pas entendu, de se retirer de la Safer ainsi que de la chambre d'agriculture régionale. Des voix en coulisses relèvent que cette passe d'armes survient alors que la FDSEA du Haut-Rhin a pris une position inverse à l'Ava sur la gestion des marcs. Marc Moser, président de la Safer, s'efforce, lui, de calmer le jeu. « L'Ava est consultée sur tous les dossiers viticoles. Nous réfléchissons à une solution de compromis politique qui accordera sa place à l'Ava. »