Olivier Maraval ne veut pas être accusé d'empoisonner ses voisins. Alors, il a pris les devants. Il y a deux ans, ce viticulteur à la tête de 30 ha a attaqué le PLU de Saint-Georges-d'Orques (Hérault) et les permis de construire que la municipalité a délivrés en bordure de ses vignes. Il reproche à la mairie d'autoriser les constructions en limite de propriété. « Il n'y a qu'un chemin de trois mètres de large qui sépare ce terrain à bâtir de mes vignes, constate-t-il. De plus, ce terrain se trouve entre 1,80 m et 2 m en contrebas. Mes rampes de traitement vont aller dans les fenêtres de ces maisons. Je ne veux pas être accusé d'empoisonner les gens qui viendront s'installer là. La municipalité a déjà accordé des permis de construire sur ce terrain, mais avec un recul de cinq mètres pour construire les maisons. Je demande qu'elle fasse de même. » En juin, le tribunal administratif de Montpellier l'a débouté de sa requête. Désormais, il porte l'affaire en appel devant le tribunal de Marseille (Bouches-du-Rhône). Il s'appuie sur les avis de l'agence régionale de la santé et de la chambre d'agriculture, qui, lors de l'enquête publique, avaient souligné qu'il serait préférable d'observer un recul pour éviter les conflits de voisinage.