Languedoc-Roussillon Bon début de campagne

Avec une récolte en dessous de 12 millions d'hl et des stocks au plus bas, les cours sont fermes et les retiraisons rapides.

En août, la Direccte avait reproché à Coop de France Languedoc-Roussillon de peser sur les cours en diffusant des orientations de prix. « Cette année, nous allons être prudents. Nous nous contenterons d'informer nos adhérents sur les prix généralement constatés », affirme Boris Calmette, le président de ce syndicat. Les cours avaient déjà progressé de 2,5 à 8,5 % suivant les catégories en 2013-2014. En ce début de campagne, ils continuent de grimper.

Avec moins de 12 millions d'hectolitres récoltés et des stocks à 6,3 millions d'hl fin juillet, les disponibilités sont historiquement basses. La hausse atteint 10 à 20 % sur les rosés et les blancs. « Elle est particulièrement marquée sur le chardonnay qui atteint 115 à 120 €/hl en IGP Pays d'Oc alors qu'il a fini à 100 €/hl la campagne précédente », note Boris Calmette.

Toujours en IGP Pays d'Oc, le sauvignon se vend entre 90 et 95 €/hl, les rosés à 90 €/hl et les cépages rouges entre 87 et 90 €/hl. Les IGP de département arrivent à 80 €/hl. Pour les AOC, encore sur le millésime 2013, les prix restent plus stables, mais les sorties s'accélèrent fortement.

« Nos acheteurs sont déjà venus retirer près de 4 000 hl d'IGP, dont la moitié de chardonnay », note Vincent Tixier, le directeur de la coopérative Les Celliers du Nouveau Monde, à Puichéric, dans l'Aude, qui fait partie du groupement Foncalieu. « Les caves ont élaboré en priorité des IGP Pays d'Oc pour sécuriser leurs marchés. Il y aura très peu de vins sans IG, à des prix trop élevés pour être en phase avec le marché. Sur ce segment, les acheteurs risquent de se tourner vers l'Espagne », analyse Jean-Claude Pépin, courtier à Saint-Jean-de-Cuculles, dans l'Hérault.

Certains se demandent si ces hausses ne sont pas excessives. « Nous sommes tout juste revenus aux prix de 1999. Les négociants ont longtemps fait leur marge à l'achat. Aujourd'hui, c'est à eux de s'organiser pour faire accepter ces hausses justifiées et défendre leur marge à la vente », affirme Boris Calmette.