Le 28 octobre, la CCVF (Confédération des coopératives vinicoles de France) a fait son traditionnel point sur les vendanges. « Avec près de 45 millions d'hectolitres cette année, la France retrouve la place de premier producteur européen, a constaté Boris Calmette, le président du syndicat. Mais 45 millions d'hectolitres, cela reste une récolte moyenne. Si nous retrouvons la première place, c'est surtout parce que l'Espagne et l'Italie font une petite récolte. »
Voilà pour les volumes. Pour ce qui est de la qualité, Boris Calmette l'estime « satisfaisante ». Grâce au mois de septembre chaud et sec, « les récoltes se sont faites dans de bonnes conditions » malgré les épisodes cévenols qui ont frappé le Languedoc.
Cette récolte intervient alors que les stocks sont au plus bas depuis plus de dix ans et que la demande à l'export devrait être soutenue par la baisse de l'euro face au dollar. Les cours devraient donc, au mieux se maintenir, voire progresser. « Les prix sont orientés dans le bon sens, même si la grande distribution fait une pression énorme pour ne pas accepter de hausse, constate Boris Calmette. Dans le Languedoc-Roussillon, ils devraient encore augmenter de 10 à 20 % selon les segments de marché. » En Gironde, la campagne pour le bordeaux rouge devrait démarrer au prix où elle s'est établie l'an dernier : 1 200 euros le tonneau de 900 l.