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ACTUS - FRANCE

Prévoyance De l'assurance, du stock et de l'épargne

BERTRAND COLLARD - La vigne - n°269 - novembre 2014 - page 24

Pour les Vif, l'assurance seule ne peut pas protéger les viticulteurs contre les aléas climatiques. Ils demandent que l'on puisse mettre des stocks en DPA.
Thomas Montagne, président des Vif.

Thomas Montagne, président des Vif.

« Les problèmes assurantiels ne peuvent pas se résoudre avec une seule solution, estime Thomas Montagne, président des Vignerons indépendants de France. Il faut de l'assurance, du stock et de l'épargne de précaution. »

Son syndicat ne croit pas qu'une assurance universelle et bon marché, couvrant les charges opérationnelles en cas de perte de récolte, suffirait à mettre les viticulteurs à l'abri des aléas climatiques. Il ne pense même pas qu'un tel contrat verra le jour. Le ministre de l'Agriculture a chargé la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA) d'en établir un. La FNSEA semble pousser à la roue. « Ce contrat socle, c'est une commande politique qui enquiquine tout le monde », torpille Thomas Montagne. La FFSA a fait des propositions aux syndicats agricoles. « On veut nous vendre un truc moins intéressant que l'assurance récolte qui ne rencontre déjà pas un grand succès et on pense que ça va marcher ? », feint de s'interroger le président des Vif. Plutôt que de poursuivre dans cette voie, les Vif militent pour une « généralisation » du VCI (Volume complémentaire individuel) qui a « l'avantage de préserver les relations commerciales ». Dans la même veine, ils proposent de créer une DPA (Dotation pour amortissement) physique. « Cela existe déjà pour les éleveurs. Ils peuvent mettre des stocks de fourrage en DPA. Il faudrait la même chose pour le vin. Au moment de la clôture de l'exercice, on sortirait des vins des stocks et on les mettrait dans la DPA. Il faudrait qu'elle soit proportionnelle à la taille de l'exploitation. »

Les Vif plaident également pour la mise en place du fonds de mutualisation prévu par la nouvelle Pac, qui permettrait d'indemniser les exploitants ayant perdu plus de 30 % de leur chiffre d'affaires après des déboires climatiques ou commerciaux.

On ne sera donc pas étonné d'apprendre qu'ils ne sont pas favorables à l'utilisation des aides OCM pour subventionner l'assurance récolte. Une idée avancée par Jérôme Despey, président du conseil des vins de FranceAgriMer, pour accélérer la consommation des aides et qui reviendrait à affecter à l'assurance récolte 15 millions d'euros sur les 280 millions de l'enveloppe OCM.

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