En 2014, les pépiniéristes ont greffé 191,8 millions de plants et en ont reporté 6,1 millions. Ils ont également produit 1,5 million de racinés. Le total de leurs mises en oeuvre s'élève donc à 199,4 millions de plants, soit une baisse de 1,1 % par rapport à l'an passé. France-AgriMer a divulgué ces chiffres pendant le congrès de la Fédération française de la pépinière viticole (FFPV) qui s'est tenu à Avignon (Vaucluse), les 22 et 23 octobre.
Ces mises en oeuvre suffiront tout juste à couvrir les besoins, d'autant que les taux de reprise semblent plus faibles cette année. Il risque donc d'y avoir des tensions sur certains assemblages. Celles-ci sont d'ores et déjà perceptibles pour les variétés méridionales comme le grenache, le carignan et le cinsault. Dans ces régions, en effet, les pépiniéristes ne peuvent pas compenser le manque de greffés-soudés par les plants en pot, contrairement à ceux de la façade atlantique.
Dans les Charentes, 15 ha de pépinières ont été grêlés, ce qui représente une perte potentielle d'un million de plants commercialisables. « Nous sommes contents d'avoir mis plus de plants en terre cette année. Mais cette hausse a été annulée par la perte de ces plants », explique François Bodin, des pépinières Gergaud, président du syndicat régional. Dans le Val de Loire, les pépiniéristes ont greffé plus de melon mais il risque d'y avoir des tensions sur le grolleau noir et le grolleau gris.