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DOSSIER - La marche verte de la viticulture

La marche verte de la viticulture

LA RÉDACTION - La vigne - n°269 - novembre 2014 - page 28

Les certifications environnementales fleurissent chez les viticulteurs, les coopératives et dans le négoce. Tous veulent prouver leurs efforts et progrès pour préserver les ressources naturelles.
 © C. FAIMALI/GFA

© C. FAIMALI/GFA

Les viticulteurs : des pollueurs ? C'est ce que l'on pourrait croire lorsqu'on lit la presse grand public. Résidus de pesticides dans les vins, écoliers intoxiqués après un traitement des vignes situées à proximité de leur établissement... Ces affaires ont défrayé la chronique et égratigné l'image de la profession. La réalité est tout autre.

Depuis de nombreuses années, les viticulteurs font des efforts considérables pour employer moins de produits phytosanitaires, préserver les ressources en eau, améliorer la biodiversité. Aujourd'hui, ils veulent le clamer haut et fort. Et surtout le prouver. En témoigne l'engouement que suscitent chez eux les certifications environnementales. La viticulture est le secteur agricole où la certification HVE se développe le plus. Au 10 octobre, 138 exploitations agricoles l'avaient décrochée. Et plus de 85 % d'entre elles sont des exploitations viticoles. L'association Terra Vitis connaît un nouvel élan. Aujourd'hui, elle couvre quasiment tous les vignobles et renforce sa communication via une nouvelle identité visuelle et une présence accrue sur les réseaux sociaux. Agri Confiance et Vignerons en développement durable trouvent, eux, un bel écho dans les coopératives. Ces deux démarches, qui vont au-delà du simple respect de l'environnement, resserrent les liens entre les caves et leurs adhérents. Les régions ne sont pas en reste.

300 entreprises engagées dans le SME des vins de Bordeaux.

Bordeaux a entraîné trois cents entreprises, soit 11 % du vignoble, dans son système de management environnemental (SME). La Champagne, ambitieuse, met elle aussi tout en oeuvre pour que 100 % des exploitants se lancent dans la viticulture durable. Elle a même mis en place sa propre certification. Et, ce n'est pas fini. D'autres vont suivre.

Au fil de notre dossier, vous découvrirez le témoignage de viticulteurs et caves coopératives qui se sont investis dans ces certifications. Tous s'en trouvent renforcés mais déplorent que ces démarches soient encore méconnues.

Les acheteurs professionnels sont sensibles à ces certifications. Elles leur offrent des garanties de traçabilité et d'éthique. Mais la plupart doutent de leur intérêt commercial. Dès lors, ils n'achètent pas plus cher les vins certifiés. Et pour cause : les consommateurs ont du mal à leur accorder une valeur. Le bio fait exception. C'est le seul label que le grand public reconnaît. Son antériorité lui octroie une longueur d'avance. Mais, à l'avenir, la donne pourrait changer. Système U s'est engagé à soutenir les produits Agri Confiance qu'il paye plus cher. Une manière pour cette enseigne de joindre les actes à son discours sur le « commerce qui profite à tous ».

L'essentiel de l'offre

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