« C'est la seconde fois que je me rends à Shanghai pour le ProWine China. Je suis parti avec Ubifrance. C'est un moyen idéal pour se rendre sur des salons à l'étranger. Nous étions une soixantaine de vignerons réunis sous la bannière France, bien située. En Chine, il y a peut-être un salon des vins tous les quinze jours, les acheteurs sont donc très sollicités. Mais ce marché est particulier pour les champagnes. Soyons honnêtes : les Chinois n'aiment pas spécialement les bulles ! Il y a un travail d'apprentissage à réaliser sur la dégustation. Il faut éduquer leur palais. Si on veut être présent quand ils se mettront à boire du champagne, c'est maintenant qu'il faut commencer ! Pour l'heure, ça reste un produit de luxe pour une clientèle haut de gamme qui recherche des vins différents. Nous sommes un domaine familial de 12 ha. J'ai développé la marque Maxime Blin spécifiquement pour l'export depuis sept ans, avec un positionnement haut de gamme. Par exemple, au Brésil, la bouteille est vendue l'équivalent d'une centaine d'euros. Pour le moment, le domaine a une capacité de 100 000 bouteilles, dont environ 15 000 partent à l'exportation. Mon objectif serait d'en vendre la moitié à l'international. À ProWine China, il n'y a pas forcément foule, mais les visiteurs sont très ciblés : ce sont vraiment des professionnels, il n'y a pas de touristes. J'ai noué des contacts intéressants, mais pas forcément avec des Chinois. Je pense que j'y reviendrai de toute façon : pour s'implanter sur ce marché, il faut être présent à ce genre d'événement. »