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La haie plantée à proximité de l'école vise à protéger les élèves, mais c'est aussi l'occasion pour eux de suivre l'évolution d'un arbre.
L'intoxication d'une vingtaine d'écoliers de Villeneuve-de-Blaye (Gironde) en mai dernier, à la suite d'un traitement, a laissé des traces. À 50 km de là, à Lalande-de-Pomerol, Philippe Durand-Teyssier, maire de la commune et président de l'ODG, a pris les devants. Soutenu par son conseil municipal, il a fait planter une haie de 150 arbres et arbustes autour du terrain de sport qui jouxte l'école primaire de son village et qui est bordé de vignes.
L'opération a eu lieu le 15 décembre sous la houlette de l'association Arbres et Paysages en Gironde. Les quarante enfants de l'école ont participé à la plantation de charmes, noisetiers, amélanchiers, fusains d'Europe, cornouillers sanguins et autres troènes des bois. Chaque plant porte le prénom de l'élève qui l'a planté. « D'ici à quatre ans, la haie devrait atteindre deux à quatre mètres de haut », indique Jérémy Lamaison, conseiller technique de l'association. L'opération a coûté 1 357 € subventionnés à 30 % par la région Aquitaine et à 40 % par le département de la Gironde.
« En aucun cas, je n'ai voulu me donner bonne conscience, explique Philippe Durand-Teyssier. Certes, si nous ne faisons rien, dès qu'un enfant toussera, les produits phytos seront pointés du doigt. Mais, au-delà de la prévention, notre opération a un volet pédagogique. Chaque enfant va suivre l'évolution de son arbre. »
Bertrand Massonie, propriétaire du Château Perron, 22 ha, qui touche le terrain de sport, est sur la même longueur d'onde. « L'urbanisation est venue se greffer près de nos vignes. Pour autant nous devons être très attentifs à l'environnement », confie-t-il. Depuis 2013, il se garde bien de traiter les vignes pendant le temps scolaire. Il intervient de nuit. Et c'est lui qui a préparé la terre pour la plantation de la haie.
