Retour

imprimer l'article Imprimer

VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Bordeaux rouge Le négoce observe et attend

COLETTE GOINÈRE - La vigne - n°271 - janvier 2015 - page 62

Peu de transactions en bordeaux rouge pour l'instant. Le prix moyen tous millésimes confondus reste en avance de 3 % par rapport à l'an passé. Le négoce espère le voir baisser.

En ce début de campagne, Jean-Philippe Code, responsable du service économique du CIVB, donne la tendance : « L'activité sur le marché du bordeaux rouge en vrac reste pénalisée par le manque de disponibilités dû à la récolte 2013 déficitaire (1,83 Mhl ; soit moins 30 %). Les échanges enregistrés durant les cinq premiers mois de 2014-2015 sont en retrait de 36 % par rapport à l'an passé, malgré un rattrapage au mois de décembre. Le prix moyen tous millésimes confondus reste supérieur de 3 % par rapport à l'an passé. »

Xavier Coumau, président du syndicat des courtiers de Bordeaux, constate aussi le peu de transaction. « On a d'abord traité les blancs et les rosés. Le négoce attend de goûter les rouges. Il n'est pas dans une stratégie d'achat de précaution, comme on a pu l'observer l'an passé. Le marché est calme. Il n'y a pas d'affolement à la vente ni à l'achat », indique-t-il. En fait, le négoce n'est pas inquiet pour ses approvisionnements. La récolte 2014 étant à nouveau normale, il attend une baisse des prix. « Des producteurs demandent 1 300 € le tonneau (144 €/hl) : des prix de 2013. Or, il faudrait être dans une moyenne de 1 150 € (128 €/hl), cela permettrait de reprendre des parts de marchés que l'on a perdues en France et à l'export », plaide Pierre Viellefosse, directeur des achats de la société de négoce Yvon Mau, pour qui le millésime 2013 était « rare, cher et pas bon ».

Au sein de la maison de négoce Sovex Woltner, Philippe Malet, acheteur du vrac, voit passer des échantillons proposés à 1 200-1 250 € le tonneau. « Pour nous positionner en termes de prix, nous attendons d'avoir une vision complète de ce millésime tout en sachant que nous sommes face à un ralentissement du marché français et chinois », explique-t-il.

Ghislain Dubourg, du Château Pied d'Argent Bellevue, 50 ha à Mourens (Gironde), écoule 99 % de sa production en vrac. Dès décembre, il a proposé des échantillons de vins génériques. Les Grands Chais de France lui ont passé un contrat pour 495 hl qui seront enlevés en février. « Cela va nous procurer de la trésorerie », confie-t-il.

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :