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ACTUS - RÉGIONS

Bordeaux Une envie de neuf

COLETTE GOINÈRE - La vigne - n°273 - mars 2015 - page 10

Les viticulteurs bordelais sont très nombreux à vouloir tester de nouveaux cépages dans la perspective du changement climatique.
Marie-Hélène Lapouméroulie va tester le marselan, plus résistant.

Marie-Hélène Lapouméroulie va tester le marselan, plus résistant.

L'engouement est là. Déjà plus d'une centaine de viticulteurs du Bordelais se sont déclarés prêts à tester de nouveaux cépages, en réponse à un projet de la Fédération des grands vins de Bordeaux (FGVB). « Nous faisons cette expérimentation afin de compléter l'encépagement de nos appellations dans la perspective du changement climatique », explique Alexandra Lusson, responsable du matériel végétal à la chambre d'agriculture de la Gironde, partenaire de la FGVB.

Au départ, neuf cépages devaient être testés. Pour des raisons de disponibilités de matériel végétal, seuls trois seront plantés dès 2016 : le castet et le marselan pour les rouges et le petit manseng pour les blancs.

Le château Larose Trintaudon, 205 ha, cru bourgeois haut-médoc, à Saint-Laurent-Médoc (Gironde), a choisi le marselan, « proche du cabernet-sauvignon ». Ce cépage est en effet issu d'un croisement du cabernet-sauvignon et du grenache. Informé de l'expérimentation par son ODG, le château a souhaité y participer.

À Berson, Marie-Hélène Lapouméroulie, à la tête du château La Braulterie, 38 ha en AOC Blaye Côtes de Bordeaux, est partante elle aussi. « Le changement climatique nous interroge. Et nous cherchons des cépages plus résistants aux maladies. J'ai consulté des fiches techniques qui mettent en évidence la typicité et la résistance du marselan à la pourriture grise », confie-t-elle. Elle compte lui consacrer un hectare.

À Ladaux, Jérémy Ducourt, des Vignobles Ducourt, veut tester le petit manseng. « Nous produisons 30 % de blancs. Il est logique d'expérimenter ce cépage du Sud-Ouest », indique-t-il.

La Fédération des grands vins de Bordeaux a transmis une demande d'expérimentation à l'Inao. Au mieux, les nouveaux cépages pourraient entrer à hauteur de 10 % dans les assemblages des vins de Bordeaux.

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