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Des élus ont apporté leur soutien aux viticulteurs qui ont nettoyé le cours de la Mare, le 24 janvier. © M. TRÉVOUX
«Protéger la faune et la flore, c'est très bien. Mais quand des vies humaines sont en jeu, il faut se demander si on n'est pas allé trop loin. » À l'assemblée générale du Syndicat des vignerons du Var, le 6 février, le président Éric Paul a interpellé à nouveau les pouvoirs publics sur le sujet épineux de l'entretien des cours d'eau.
Deux mois plus tôt, il avait adressé un courrier au préfet du Var pour demander plus de latitude pour l'entretien, par les viticulteurs, des cours d'eau passant sur leur propriété. « Dans le contexte réglementaire actuel, il est quasiment impossible de curer un ruisseau alors que cela permet un meilleur écoulement des eaux, susceptible d'éviter des inondations dramatiques. Nous considérons qu'il est urgent d'alléger les démarches administratives », écrivait-il dans sa missive, restée sans réponse à ce jour.
Pour faire avancer le dossier,le syndicat s'interroge sur l'opportunité de réaliser publiquement un curage comme l'ont fait ses voisins languedociens.
Dans l'Hérault, une centaine de viticulteurs, soutenus par une quinzaine d'élus, ont participé, le 24 janvier dernier, au nettoyage de la Mare, à Villemagne-l'Argentière. « Nous pouvons intervenir avec du bon sens. Nous voulons engager des discussions avec l'administration », déclare Denis Carretier, président de la FDSEA de l'Hérault, dans le journal syndical L' Atomiseur. Il semble avoir été entendu. Une première réunion a eu lieu le 6 mars avec la DDTM pour discuter des possibilités d'intervention dans un cadre réglementaire bien compris.
