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Le lieur Ligapal se distingue par son poids plume (125 g) et sa simplicité. Il s'agit d'une pince coupante dotée d'un crochet pour vriller le lien. L'un de ses bras est un petit manche - un tube métallique vert (modèle droitier) ou rouge (gaucher) - et l'autre, une fine poignée ergonomique revêtue de plastique. Le crochet est fixé au bout d'une tige en spirale logée dans le manche.
Il faut deux à trois heures pour apprendre à manier l'outil. On commence par entourer le sarment et le fil avec un lien puis, tout en tenant le lien avec la main libre, on approche le crochet, on effectue une boucle autour de ce dernier et on le tire vers soi pour vriller le lien. Enfin, on coupe le lien avec les ciseaux du lieur. Le Ligapal mobilise donc les deux mains : l'une pour placer le lien et tenir la baguette, l'autre pour le vriller puis le couper. La rapidité de liage dépend de l'utilisateur. « Pour un habitué, ça va très vite. Poser un lien prend trois secondes », précise l'un des testeurs, qui utilise quotidiennement cette pince.
Le Ligapal offre d'autres avantages. Il convient pour tous les modes de conduite, y compris la taille chablis où l'on doit lier des sarments obliques. « Il ne tombe jamais en panne », observe un testeur. Les liens sont bien serrés et réguliers. Enfin, l'entretien est simplissime : un huilage de l'articulation des couteaux et un graissage léger de la spirale au moins une fois par jour. Un bémol toutefois, le lien finit à la longue par couper la peau des doigts. Des blessures dont il est difficile de se protéger. « On ne peut pas travailler avec un gant car on manque de sensibilité. »
Pour le logement de la bobine de lien, Ligapal fournit une boîte en plastique que l'on accroche à la ceinture. Ce porte-pelotte n'a pas convaincu. Son couvercle saute fréquemment lorsqu'on tire sur le lien. Les testeurs ont vite remis la bobine dans leur sacoche ventrale en toile.
