ImprimerFin avril, la MSA de la Marne a adressé un courrier aux viticulteurs pour les mettre en garde contre les dangers des chenillards et des quads.
L'accident mortel d'un viticulteur de Troissy (Marne), en juin 2014, a marqué les esprits. Ce vigneron de 43 ans avait été retrouvé coincé sous son chenillard en haut d'un coteau.
« Le risque de retournement existe, mais il est moins important que pour un enjambeur monorang, précise Sébastien Debuisson, responsable du service vigne au CIVC. Ce sont surtout les vibrations et l'exposition aux produits qui posent des problèmes. »
La MSA conseille d'alterner les travaux pour réduire les plages horaires sur le chenillard. Elle préconise également de porter un casque antibruit, des gants, des lunettes et des chaussures de sécurité et d'enlever son alliance. Lors d'un traitement, elle rappelle qu'il faut porter une combinaison et un masque.
Des précautions dures à tenir
« Il faudrait que les conseillers passent deux heures avec un équipement complet sur un chenillard en été, témoigne un viticulteur. C'est l'idéal, mais c'est difficilement réalisable. La chaleur est insupportable et elle fait baisser nos capacités d'appréciation. Or, il faut toujours rester très concentré sur un chenillard. L'alternative, c'est de travailler tôt le matin. Mais on se heurte alors à un autre problème, celui de faire venir son salarié à 5 h 30. »
Il y aurait 5 000 chenillards en Champagne, principalement utilisés dans des petites parcelles inaccessibles aux enjambeurs.
