-2,8 % C'est la baisse de la consommation de vin en Suisse en 2014 par rapport à 2013, qui avait pourtant marqué un rebond. Ubifrance estime qu'en 2014, les Helvètes ont bu 264 millions de litres (2,64 M d'hectolitres), soit 7,5 millions (750 000 hl) de moins. La France est leur deuxième fournisseur de vin (390 000 hl en 2014), derrière l'Italie. Pour les nouveaux venus, difficile de se faire une place dans ce marché considéré comme « mature ». Pour les autres, au contraire, la Suisse est un débouché intéressant. C'est l'avis de Denis Clair, viticulteur à Santenay, en Bourgogne, qui écoule jusqu'à 12 % de sa production vers cette destination. « Nous travaillons avec la Coop [le plus grand négociant de vins en Suisse, NDLR] depuis presque vingt ans. Si la consommation baisse, nous ne le sentons pas. Pour nous, c'est un marché très stable. » Et sensible aux marques familiales. « Les Suisses aiment bien l'image du petit viticulteur », analyse Denis Clair. « Ce sont des connaisseurs et de grands professionnels », observe James Sichel, de la maison du même nom, à Bordeaux. Ils apprécient les grands crus qu'ils peuvent s'offrir grâce à un pouvoir d'achat élevé. D'autant plus que la hausse subite du franc suisse au mois de janvier donne un avantage aux vins importés. « Avec l'envolée du franc suisse face à l'euro, nos vins deviennent plus intéressants », souligne James Sichel. De quoi rebattre les cartes ?