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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Rouges Le côtes-du-rhône est parti à bon prix

CHANTAL SARRAZIN - La vigne - n°275 - mai 2015 - page 70

Le marché est très dynamique. Alors que la campagne touche à sa fin, les caves ont vendu leur récolte à bon prix. Et le négoce enlève rapidement les vins.

« Nous avons produit 50 000 hl de côtes-du-rhône rouge de plus que l'an passé, indique Jean-Marc Pradinas, le directeur de la coopérative de Sainte-Cécile-les-Vignes (Vaucluse). Nous avons tout vendu. Début mars, tout était bouclé. » « Les acheteurs n'ont pas perdu de temps ! confirme Gilles Lambert, le président des courtiers de la vallée du Rhône. Ils sont rapidement passés aux achats pour refaire leur stock après la maigre récolte de 2013. »

Selon Inter Rhône, les ventes en vrac du millésime 2014 sont en hausse de 17 % entre août 2014 et avril 2015, par rapport au millésime 2013 à la même époque. S'élevant à 960 000 hl, elles représentent 85 % des échanges depuis le début de la campagne. « La récolte 2014 a permis de reconstituer le volume disponible à la vente », souligne Brice Eymard, responsable du service économie à Inter Rhône. À la cave coopérative de Roaix-Séguret (Vaucluse), Olivier Andrieu précise : « On craignait une dépréciation du cours, mais les négociants n'avaient plus de stock. De fait, les prix de vente ont légèrement progressé, de l'ordre de 3 à 4 %, pour notre coopérative. » Inter Rhône précise que le cours moyen du vrac s'est stabilisé à 138,60 €/hl. « Le milieu de gamme a légèrement augmenté, nuance Brice Eymard. Pour s'établir entre 135 et 145 €/hl. »

Autre bonne nouvelle, les retiraisons sont rapides. « À ce jour, 70 % des volumes sont sortis de nos chais, poursuit Olivier Andrieu. C'est plus rapide qu'à l'accoutumée. »

Même satisfecit à la coopérative de Sainte-Cécile-les-Vignes : « Le volume retiré est équivalent à l'an passé, souligne Jean-Marc Pradinas. Depuis deux ans, nous avons raccourci les délais de paiement. Autrefois, nous avions fixé 60 jours après la signature du contrat. Aujourd'hui, nous établissons un calendrier avec nos acheteurs. Cela les incite à prendre les vins plus tôt. » Si ces derniers ont dû se couvrir en début de campagne, ils se montrent plus réservés désormais. « La consommation stagne, notamment en France », observe Serge Cosialls, président de Terranea, à Piolenc (Vaucluse), spécialisé dans les ventes en grande distribution. Dans ce contexte, un reflux n'est pas impossible.

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