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DOSSIER - Flavescence dorée : un parasite qui coûte cher

Pablo Chevrot, viticulteur à Cheilly-lès-Maranges (Saône-et-Loi re), 18 hectares en viticulture biologique « La facture s'élève à plus de 500 €/ha »

La vigne - n°276 - juin 2015 - page 20

De gauche à droite : Vincent, Pablo et Fernand Chevrot.

De gauche à droite : Vincent, Pablo et Fernand Chevrot.

En 2013, Cheilly-lès-Maranges est entré en zone de lutte obligatoire contre la flavescence dorée. Comme ses confrères, Pablo Chevrot, viticulteur bio en Saône-et-Loire, a dû appliquer trois insecticides. Conduisant ses 18 ha en bio, il est intervenu avec du Pyrévert. « Après le traitement, j'ai constaté des brûlures sur le feuillage. Depuis, j'évite de l'appliquer en pleine chaleur avec du soufre ou des terpènes, et j'ai nettement moins de soucis », note-t-il. À la fin de la campagne, il a organisé la prospection collective du vignoble. Aucun cep n'ayant été trouvé atteint par la flavescence dorée, la lutte obligatoire est passée à deux traitements en 2014. Son parcellaire étant dispersé, il lui faut deux jours et demi pour effectuer un passage. En comptant ce temps passé, le produit de traitement et les deux jours qu'il consacre à la prospection, il estime que la flavescence dorée lui a coûté plus de 500 €/ha. « Depuis que j'applique le Pyrévert, j'observe moins d'auxiliaires. Mais nos écosystèmes sont résilients, ils vont retrouver un équilibre. » Dès cette année, peut-être. En effet, les prospections menées en 2014 n'ont révélé aucun cep flavescent. « Nous devrions sortir du plan de lutte obligatoire et ne plus avoir à traiter. Mais nous allons continuer à prospecter, même si cela a un coût. Il vaut mieux investir du temps chaque année dans cette surveillance et ne traiter que si c'est nécessaire », affirme-t-il.

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