Je tiens à réagir à votre article tapageur intitulé « Les tire-au-flanc à l'amende », paru en février, car nous faisons de la prospection individuelle pour rechercher la flavescence dorée, même si nous ne participons pas à la prospection collective. Je suis viticulteur sur 22 ha dans le Mâconnais. La flavescence dorée est une maladie que nous avons prise à bras-le-corps. Nous respectons l'arrêté préfectoral de lutte obligatoire. J'ai la chance d'être propriétaire de mes vignes. J'ai donc tout intérêt à les protéger. Pourquoi faisons-nous de la prospection individuelle et non collective ? Parce qu'au cours de nos prospections, nous ne cherchons pas seulement les plants atteints de flavescence dorée, mais aussi ceux touchés par l'esca et tous les autres problèmes que nous avons dans les vignes. Cela nous permet d'amortir le temps passé. Et j'ai des parcelles sur cinq communes. Il faudrait que je fournisse 50 heures pour la prospection collective. Or, je n'ai pas le personnel pour cela : je n'ai que deux salariés. Faudrait-il que j'embauche du monde ? Il y a sûrement des gens qui ne font pas ce qu'ils doivent faire. Mais ne mettons pas tout le monde dans le même panier. Cette affaire de flavescence dorée, c'est de l'enfumage ! 90 % de la mortalité des vignes est due à l'esca. Contre la flavescence, on a des traitements et on les fait. Contre l'esca, on n'a rien. Et que fait-on ? On nous menace d'amende et de procédures parce que nous n'avons pas participé à la prospection collective. Je ne suis pas sûr que, dans le contexte tendu au niveau des traitements, ce soit de bon aloi que les viticulteurs se divisent !