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ACTUS - Ça se chuchote

Le traitement de trop

La vigne - n°277 - juillet 2015 - page 12

L'affaire se déroule à Viré, en Saône-et-Loire. L'école publique du village est située en bordure immédiate d'une parcelle de vigne de 20 ares. Le 25 juin, alors que les 140 enfants jouaient dehors, le viticulteur propriétaire l'a traitée : « Je lui ai fait des signes pour lui dire d'arrêter, mais il a continué, témoigne la directrice du groupe scolaire. Nous avons alors mis les enfants à l'abri. » « J'ai 150 parcelles à traiter dans six communes, je commence à 5 heures du matin, se défend le vigneron. J'y étais vers 9 h 30. D'habitude à cette heure-là, il n'y a pas de récréation ! » Celui-ci avait par ailleurs prévu de traiter la veille, mais les conditions météo ne s'y prêtaient pas. « Cela fait plusieurs années que l'on se plaint : ce vigneron traite trois ou quatre fois par saison au moment où les enfants sont à l'extérieur, tempête la directrice de l'école. Le problème vient surtout du fait qu'il utilise un canon : cela vole partout et retombe directement dans la cour ! » Les enseignants et les parents, excédés par la situation et ce « traitement de trop », ont décidé de ne pas en rester là. L'Inspection d'académie et le maire ont été prévenus, de même que la presse locale. « Le maire m'a répondu qu'il allait parlementer avec lui pour trouver une solution », indique la directrice.

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