Le 28 août, lors de sa visite au stand du Syndicat général des vignerons (SGV) à la foire de Châlons-en-Champagne, Manuel Valls est reparti avec un magnum de champagne, mais surtout avec un manifeste de vingt pages.
Ce document présente la situation des viticulteurs face au coût du travail, aux normes administratives et environnementales, et aux difficultés de transmettre le foncier. Le manifeste rappelle par exemple que les cotisations sociales des 110 000 vendangeurs sont passées de 20 M€ à 40 M€ entre 2012 et 2013.
Il formule de nombreuses propositions détaillées : définition des normes applicables pour le logement des saisonniers embauchés moins de 30 jours, suppression de la DEB simplifiée, création d'un guichet unique TVA/accises pour les échanges intracommunautaires, suppression de l'obligation d'exploiter pour chacun des copreneurs d'un bail, extension aux PME relevant de l'IS du régime d'exonération des plus-values des petites entreprises prévu à l'article 151 septies du code des impôts...
« Nous avons organisé une grande manifestation le 5 novembre 2014 avec les agriculteurs, pour protester contre l'excès de contraintes et le coût trop élevé des charges sociales, rappelle Pascal Férat, président du SGV. Nous n'avons eu aucune réponse à ce jour. Ce manifeste réitère nos revendications. »
Pascal Férat a également évoqué la clarification de la loi Évin, retoquée cet été par le Conseil constitutionnel. « J'ai bon espoir que le gouvernement trouve prochainement la voie législative pour faire adopter ce point », conclut-il.