« Dès cet automne, les assureurs proposeront une assurance coups durs pour couvrir l'ensemble des risques climatiques en viticulture », promet Jérôme Despey, président du conseil des vins de FranceAgriMer. Ces contrats permettront d'assurer un capital par hectare, dépendant de la production considérée. Pour les IGP, ce capital s'élève au maximum à 6 000 €/ha. Pour les AOC, trois plafonds sont prévus selon le rang de l'appellation : 6 000 €/ha, 11 000 €/ha et 20 000 €/ha. Chaque viticulteur décidera du capital qu'il veut assurer.
Ces contrats seront assortis d'une franchise de 30 %. En d'autres termes, l'assurance ne se déclenchera qu'au-delà de 30 % de perte de récolte par rapport à la moyenne. Les pertes par coulure résultant d'un événement climatique seront garanties.
Un coût autour de 100 €/ha
Les contrats coups durs seront subventionnés à 65 % par des fonds européens Feader, un financement indépendant de l'OCM vin. « Ce taux est garanti pour 2016, quelle que soit la surface assurée », affirme Jérôme Despey. Lors de la signature, les viticulteurs paieront l'intégralité de la prime. Ils ne toucheront la subvention que l'année suivante, au plus tard en juin, en principe.
Le coût, hors subvention, devrait se situer autour de 100 €/ha, selon Jérôme Despey. « Actuellement, seuls 100 000 ha sont assurés contre les risques climatiques, explique-t-il. J'espère que nous serons à 300 000 ha en 2016. »
En outre, les assureurs proposeront des garanties complémentaires permettant d'assurer un capital supérieur aux plafonds fixés pour le contrat socle ainsi que les pertes de qualité, et de ramener le taux de franchise à 25 %. Le taux de subvention passera alors à 45 %.