Charles Pain n'est plus président du Groupement de développement viti-vinicole 37. Le vigneron chinonais a claqué la porte du GDVV d'Indre-et-Loire pour protester contre la forte hausse des tarifs décidée par la chambre départementale d'agriculture. Alors que celle-ci mettait ses techniciens à la disposition du GDDV contre 100 €/jour l'an dernier, elle a facturé cette année 200 € le conseil collectif et 300 € la journée de conseil individuel. Pour Charles Pain, à la tête de 52 ha, la note a bondi de 800 à 1 800 € par an. « Le GDVV ne pouvait plus continuer à apporter de conseils quasiment gratuits aux vignerons. Il a fallu augmenter ses tarifs, mais ils restent moins chers que dans le privé », justifie Henry Frémont, le président de la chambre d'agriculture. Charles Pain dénonce « un recul du service public » et craint que le GDVV réalise moins d'essais. Ce que réfute Henry Frémont : « Nous n'abandonnons pas les vignerons, nous allons même renforcer l'action du GDVV 37 ». Le président se dit prêt à embaucher un technicien supplémentaire « en fonction des besoins exprimés par les vignerons et la Fédération des associations viticoles ».