Avez-vous vu le film Premiers crus, de Jérôme Le Maire, sorti en salles le 23 septembre ? Non ? Dommage, car il vaut le détour. Il brille tellement par le nombre de clichés sur la viticulture que certaines scènes prêtent à sourire. Petit tour d'horizon. François Maréchal (Gérard Lanvin), vigneron en Côte-d'Or, est au bord de la faillite. Son domaine risque d'être mis en vente. Son fils Charlie (Jalil Lespert), un critique de vin réputé qui vit à Paris, est appelé à la rescousse. Il décide de revenir à des pratiques ancestrales. Tout y passe : il laboure les vignes avec un cheval, foule le raisin aux pieds et élève le vin dans des amphores. Tout ça sous le regard moqueur de son père : « C'est bien le cheval, ça fait pas de bruit... » ou « Avec tes poteries, on dirait qu'on fait des olives, c'est déprimant... ».
Il ose tout, Charlie. Un orage de grêle est annoncé ? Il bâche la parcelle de grand cru Corton ! On a alors droit à une vue du ciel d'une vigne recouverte d'un patchwork de bâches colorées. Est-ce que cela a empêché les dégâts ? Est-ce que le vin sera à la hauteur des espérances de Charlie ? Vous le saurez si vous allez voir le film.
À côté des lieux communs, on trouve aussi quelques incohérences comme une scène de vendanges dans une vigne aux couleurs plus que post-vendanges... Points positifs : de superbes images automnales du vignoble bourguignon, la mise en valeur des femmes dans la profession et une belle prestation de Gérard Lanvin dans le rôle du vigneron ronchon.