« Il y a dix ans, j'ai étudié la possibilité de passer en bio. Au regard des chiffres, ce n'était pas possible. Il me faut faire le plein presque chaque année sinon, vu les prix d'achat en vrac ou en bouteille, je ne peux pas suivre. Cela ne m'empêche pas d'utiliser des produits homologués en AB. La réalité, c'est qu'on n'est pas à l'abri de certaines maladies (black-rot, en particulier), qu'on doit assumer des baisses de rendement autorisées de 20 % depuis dix ans, qu'il faut restructurer le vignoble, que les coûts sont en hausse et que le prix de vente est identique à celui de 1993... Il paraît que notre interprofession gère la filière. Aujourd'hui, il n'y a pas de perspective pour les « petites » appellations. Alors, si en plus on doit perdre sa récolte à cause des maladies, c'est la fin. Bien sûr, celui qui fait du margaux ou du pomerol ne se pose pas la question de la même manière. »