Le produit. La Soft Touch remplace le modèle précédent, qui n'est plus commercialisé, et améliore ses performances grâce à un système d'aspiration efficace et à un palpeur très sensible. Deux modèles existent pour un demi-rang ou un rang, ainsi que deux têtes pour effeuiller sur 380 ou 480 cm de hauteur.
Le principe. La machine aspire les feuilles entre deux rouleaux juxtaposés qui tournent en sens inverse, l'un en polyuréthane, l'autre en métal perforé. Deux tuyères d'aspiration sont positionnées en haut et en bas du rouleau perforé, pour obtenir une puissance d'aspiration régulière sur toute la hauteur, ce qui évite l'encrassement. Une brosse limite le dépôt des débris sur les parois externes des rouleaux.
L'intérêt. La sensibilité du palpeur se règle en cabine, de même que la hauteur et l'inclinaison de la tête, ainsi que l'intensité de l'aspiration. Le palpeur, avec sa grande surface et sa forme arrondie, respecte bien les grappes.
Le prix : 15 000 à 17 000 € pour le modèle demi-rang à tête réversible, 22 000 à 25 000 € pour le modèle rang complet à deux têtes.
Contact : Pellenc - Tél. : 04 90 09 47 00 ou www.pellenc.fr
Le Point de vue de
« J'avais le modèle précédent de Pellenc, qui mâchait les raisins. Je l'ai remplacé en 2015 par la Soft Touch que j'ai utilisée sur 80 ha, du stade petit pois jusqu'à la fermeture de la grappe. Le palpeur est plus sensible, j'ai constaté très peu de blessures. Elle effeuille très bien le merlot. Sur le cabernet-sauvignon, qui a des petites feuilles à queue courte, le résultat reste satisfaisant. J'ai opté pour un modèle un rang, à deux têtes, monté sur un porteur. Mais en 2015, je n'ai effeuillé que les faces à l'ombre car, à cause des fortes chaleurs, je voulais protéger les raisins du soleil. Pendant la saison, j'ai dû faire resserrer un potentiomètre. La réparation a été faite en trois heures, le SAV est efficace. J'avance entre 3 et 3,5 km/h. L'encombrement et la maniabilité sont bons, je n'ai pas de soucis pour tourner en bout de rang. Nettoyer chaque soir la Soft Touch ne prend que dix minutes. En revanche, à la fin de chaque demi-journée, j'ai dû enlever les dépôts de feuilles sur le rouleau perforé en passant un tournevis dans les rainures. »
Le Point de vue de
Fabien Guionneau, vigneron et entrepreneur à Saint-Ciers-d'Abzac (Gironde)
« Des réglages fins en cabine »
« J'ai utilisé la Soft Touch durant 200 heures sans avoir de panne. Les réglages sont plus fins que sur la Tordable que j'avais avant. L'aspiration est efficace. Elle se module depuis la cabine avec un potentiomètre. S'il y a des zones moins vigoureuses, avec de petits bois, je la réduis pour éviter les dégâts. La sensibilité du palpeur est réglable en six niveaux. J'ai passé cette effeuilleuse du stade petit pois jusqu'à la mi-véraison, sur des vignes jeunes ou âgées, sans avoir de blessures sur les grappes. Elle est montée à l'avant sur un tracteur interligne. La visibilité et la maniabilité sont bonnes. J'avance à une vitesse de 4 km/h. Pour nettoyer en fin de journée l'intérieur de la turbine et des rouleaux, il suffit de brancher un tuyau sur les sorties prévues à cet usage. Seul bémol, le rouleau perforé s'encrasse à l'extérieur, malgré la brosse. J'ai dû m'arrêter toutes les deux heures pour enlever les dépôts. Le prix de 15 000 € sans la centrale hydraulique est un peu élevé. Mais la qualité du travail est à la hauteur. »
Le Point de vue de
Frédéric Joulin, vigneron au domaine Alain Joulin et fils à Saint-Martin-le-Beau (Indre-et-Loire)
« Doucement à l'entrée des rangs »
« C'est la première effeuilleuse que j'utilise. Il m'a fallu quelques jours pour la prendre en main. En début de rang, il faut laisser le temps au palpeur de bien se positionner, pour ne pas accrocher de cep. J'ai été surpris par la qualité de l'aspiration, aussi bien sur le groleau, le chenin ou le sauvignon. J'avance à 4 km/h dans les jeunes vignes, et à 2 km/h seulement dans les vignes âgées avec de gros ceps, pour laisser le temps au palpeur de travailler. Il est très sensible. J'ai reçu la Soft Touch en milieu de saison. J'ai dû l'utiliser après véraison et je n'ai observé que de légers frottements sur les raisins. À la fin de chaque demi-journée, je passe le rouleau au jet haute pression pour le nettoyer. L'encombrement est plus grand qu'avec la rogneuse, il faut de la place pour tourner en bout de rang. Le modèle demi-rang nous a coûté 15 500 € avec le montage sur l'enjambeur. Sur 12 ha, nous devrions l'amortir en cinq ans. L'état sanitaire s'est mieux maintenu dans les vignes effeuillées, et les vendangeurs ont gagné du temps. »