« Nous assistons au développement du côtes-de-gascogne rosé, remarque Nicolas Cambos, vigneron à Larroque-sur-l'Osse (Gers), qui vend sa production en vrac. De plus en plus de viticulteurs détiennent en cave de très bons rosés, frais et fruités, en complément du blanc. Élaborer des rosés permet d'utiliser des rouges qui n'ont pas été plantés sur des parcelles susceptibles de faire de bons vins rouges. »
Même son de cloche aux Vignobles Fontan, qui vendent toute leur production en bouteilles. Ils produisent un côte-de-gascogne - un rosé de cabernet-sauvignon - très fruité. « Nos ventes de rosés se développent beaucoup tout au long de l'année et plus uniquement en juillet-août, souligne Nadège Fontan, copropriétaire du domaine. Le phénomène est identique chez nos collègues. »
En 2014 (millésime 2013), l'ODG a noté une hausse de près de 35 % des volumes revendiqués en IGP rosé, puis un léger recul de 3 % en 2015, pour atteindre 48 000 hl. En vrac, les volumes commercialisés affichent une hausse de 135 % entre les campagnes 2013-2014 et 2014-2015 (11 000 hl) et un prix en progression de 9 %, à 88,20 €/hl, proche de celui des blancs secs. Aujourd'hui, les premiers lots du millésime 2015 se vendent à 97,90 €/hl en moyenne.