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DOSSIER - Les coops font place aux jeunes

Alexandre Murillo, bientôt 20 ha à Cadillon (Pyrénées-Atlantiques) « Mon installation est confortée »

La vigne - n°283 - février 2016 - page 20

Alexandre Murillo s'est vu confier la plantation puis l'exploitation d'une parcelle vierge, par sa coopérative. Seul, il ne l'aurait jamais remise en culture.
ALEXANDRE MURILLO produira du madiran d'excellence dans ses vignes.

ALEXANDRE MURILLO produira du madiran d'excellence dans ses vignes.

Il a hâte de commencer les travaux. Au printemps prochain, Alexandre Murillo, 26 ans, va planter 1 ha sur les 5,5 ha dont on lui a promis l'exploitation. Le jeune coopérateur s'est installé en 2010, aux côtés de sa mère sur 13 ha en appellations Madiran et Pacherenc du Vic Bilh. Ces 5,5 ha vont agrandir leur exploitation. « Ils sont sur un coteau magnifique, à 250 mètres d'altitude face à la chaîne des Pyrénées, sur un sol argilo-calcaire, s'enthousiasme Alexandre Murillo. Mais ils sont abandonnés depuis le phylloxera. »

Les terres se situent à Cadillon (Pyrénées-Atlantiques), commune où le jeune homme et sa mère ont leur exploitation. La coopérative de Crouseilles à laquelle ils adhèrent veut en faire une vitrine de l'appellation Madiran. En avril 2015, elle a créé la SARL Cadillon pour les acheter. Prix d'acquisition : 25 000 €.

Sur les 5,5 ha, Alexandre et sa mère, en possédait déjà un. « C'est pourquoi nous nous leur avons proposé ce projet, annonce Denis Degache, directeur délégué de la cave de Crouseilles. Ils ont vendu leur hectare à la SARL qu'en échange ils ont rejointe. » Mais l'essentiel reste à faire : planter les vignes. Alexandre va s'en charger. De son côté, la SARL paiera toutes les fournitures (plants, piquets...) et les travaux, soit entre 17 000 et 18 000 €/ha, répartis sur trois ans. À ce titre, elle rétribuera le jeune viticulteur.

L'encépagement va se composer de 80 % de tannat, le reste en cabernet-sauvignon. À l'issue de la plantation, Alexandre sera fermier de la SARL. « Cela conforte mon installation, indique-t-il. À terme, j'exploiterai une vingtaine d'hectares. Seul, je n'aurais jamais pu réhabiliter la parcelle que m'a confiée la coopérative. »

En 2015, la coopérative a lancé la marque ombrelle Vignobles Marie Maria. Elle signe des cuvées d'excellence provenant de terroirs que la cave a mis au jour après une étude de ses sols et sous-sols. La production de la parcelle d'Alexandre entrera dans cette gamme. Elle sera vinifiée à part. « Nous destinons ces vins à la grande restauration, aux cavistes et à notre clientèle particulière », relève Denis Legache. Prix de vente au public : entre 8,45 et 22,95 €.

Sa coop en chiffres

- Adhérents : 128

- Superficie : 900 ha

- Production : 40 000 hl.

L'essentiel de l'offre

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