« Non, les produits retrouvés dans les cheveux des enfants ne sont pas utilisés sur la vigne (voir notre dossier dans La Vigne n° 285 d'avril 2016). Pendant vingt ans, j'ai été fournisseur de produits phytosanitaires auprès des viticulteurs dans le Bordelais. Je connais donc bien les molécules et leur historique. Il se trouve que, par hasard, les cheveux de ma petite fille ont été analysés à Léognan en même temps que quatre autres fillettes dans le cadre du Rapport Exppert 3 de Générations Futures, en 2014. J'ai donc eu accès à la liste des molécules retrouvées dans les cheveux de ma petite-fille. Seulement deux, sur 21, étaient autorisées pour traiter la vigne ! Et encore, c'étaient deux produits qui ne sont plus utilisés depuis très longtemps. J'explique leur présence dans les cheveux de ma petite-fille par le fait que j'ai dû stocker certains produits dans mon garage où elle a pu jouer. Le reste des molécules vient de produits domestiques ou de traitement du bois, par exemple. Mais on ne fait que taper sur les viticulteurs, c'est proprement scandaleux ! Dès qu'on veut parler positivement des produits phyto, on est attaqué et traité d'empoisonneur. Pourtant, il ne faut pas laisser le champ libre à certains activistes qui prennent les viticulteurs pour cible. Il faut réagir ! »