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ACTUS - FRANCE

Plantations nouvelles Deux points chauds

B. COLLARD - La vigne - n°287 - juin 2016 - page 18

À Cognac et dans le Centre, les demandes dépassent largement les contingents fixés l'année dernière. Pour la France entière, 3 600 ha devraient être attribués.
3 600 ha de droits de plantations nouvelles devraient être attribués pour l'ensemble du vignoble français. © J.-M. NOSSANT

3 600 ha de droits de plantations nouvelles devraient être attribués pour l'ensemble du vignoble français. © J.-M. NOSSANT

Cette année, 7 459 demandes d'autorisations de plantation nouvelle ont été déposées sur Vitiplantation pour un total de 7 780 ha. Ce dernier chiffre correspond presque à la croissance autorisée pour la France qui était de 8 057 ha. Mais compte tenu des contingents fixés un peu partout, seuls 3 600 ha seront attribués, selon FranceAgriMer.

Tensions en Cognac et Val de Loire

Dans deux régions, les écarts sont nets entre les demandes et le plafond fixé fin 2015. À Cognac, les viticulteurs veulent planter 2 500 ha, tous segments confondus, alors que le contingent pour ce bassin est de 250 ha. Avec 75 000 ha, la somme des demandes représente 3,3 % de croissance du vignoble. Impossible.

« Le contingent a été défini collégialement entre la production et le négoce selon les données de notre business plan, rappelle Stéphane Roy, président de l'Union générale des viticulteurs pour l'AOC Cognac (UGVC). Nous serons amenés à le revoir car nos résultats sont supérieurs à nos prévisions. Mais les demandes déposées cette année dépassent nos besoins. »

Dans le Val de Loire, le problème est différent. Et plus délicat. Neuf responsables professionnels de Sancerre, Pouilly, Reuilly, Quincy, Menetou-Salon et des coteaux du Giennois ont déposé 1 000 ha de demandes en IGP Val de Loire pour un plafond fixé à 40 ha. Ils rappellent ainsi leur revendication d'interdire la plantation de sauvignon et de pinot noir, en IGP, dans leurs AOC et aux alentours. Quitte à empêcher ceux qui veulent planter de le faire.

Les demandes sont également supérieures aux contingents dans les crus des Côtes-du-Rhône et en crémant de Bourgogne. À l'inverse, en Côtes-du-Rhône-villages, elles sont bien inférieures au contingent : 74 ha contre 600 possibles.

Pas d'emballement pour les VSIG

Dans toute la France en dehors de Cognac - vignoble sans IG -, les producteurs n'ont demandé que 200 ha. Et hors bassin de production, 23 demandes ont été déposées pour un total de 15 ha.

On le voit, la géographie du vignoble français n'est pas près d'être bousculée.

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