En 2015, le prix moyen des vignes a de nouveau grimpé. En AOP, il s'établit à 140 500 €/ha, selon un calcul de la FNSafer, soit 3 % de plus qu'en 2014. Les plus fortes hausses concernent les régions Bourgogne, Beaujolais, Savoie, Jura (+6,7 %), Bordelais (+5,9 %), vallée du Rhône et Provence (+4,5 %).
Hors AOP, le prix moyen des vignes atteint 13 100 €/ha en 2015. « Il a augmenté de 30 % ces quatre dernières années et en 2015 on retrouve le même niveau qu'en 2007 », indique Robert Levesque, le directeur de Terres d'Europe, le magazine de la FNSafer.
Pour les eaux-de-vie, le prix moyen 2015 s'élève à 42 700 €/ha. « Il a bénéficié d'une hausse de 110 % entre 1999 et 2015. Le prix de 2015 correspond à celui de 1992 », note Robert Levesque.
En AOP, « entre 1997 et 2015, le prix moyen des terres a été multiplié par 2,5 », souligne l'observateur. Cette hausse est portée par l'augmentation du prix des vignes en Champagne qui a été multiplié par 3,4 pendant la même période et qui s'établit à 1 143 800 €/ha (+1,8 % par rapport à 2014). Mais elle est due également à la progression des prix dans d'autres régions. Et de conclure : « Les vignobles AOP et la Champagne ont pu bénéficier de la croissance mondiale de ces vingt dernières années et de l'élargissement du pouvoir d'achat sur le marché du luxe. »
Vers un droit de préemption élargi ?
Dans le cadre de la loi d'avenir, les Safer ont obtenu un droit de préemption lorsqu'une société agricole vend la totalité de ses parts. Mais elles souhaitent que ce droit soit élargi aux cessions partielles de parts. En effet, pour contourner la préemption par la Safer, certaines sociétés vendent la totalité de leurs parts moins une. La Safer veut éviter cela. Un amendement dans ce sens devrait être discuté prochainement dans le cadre de la loi Sapin 2