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Autant le dire

Condamnation de Daniel Amblevert

La vigne - n°288 - juillet 2016 - page 4

Vos réactions ont été nombreuses sur notre site vitisphere.com après la confirmation par la Cour de cassation de la condamnation de Daniel Amblevert. Le maire de Sainte-Florence, en Gironde, avait fait curer un ruisseau pour éviter les inondations, sans demander d'autorisation administrative.
Daniel Amblevert, le maire de Sainte-Florence ©F. PEIFFER /SUD-OUEST

Daniel Amblevert, le maire de Sainte-Florence ©F. PEIFFER /SUD-OUEST

« Je me suis heurté plusieurs fois à l'ignorance des services de l'État » Olivier, vigneron dans l'Aude

J'ai été adjoint au maire d'une petite commune et je suis vigneron. Je me suis heurté plusieurs fois à l'ignorance des services de l'État. Il est interdit de nettoyer les rivières, interdit de toucher à quoi que ce soit. Il faut que la nature reprenne ses droits. Je suis d'accord tant que les derniers exploitants peuvent vivre, et si l'État s'engage à indemniser les personnes et les exploitations victimes d'inondations. Or, l'État débloque des sommes que nous ne voyons jamais, ou alors elles sont dérisoires et causent une montagne de tracas administratifs. L'entretien des rivières n'est plus fait depuis des décennies. On a vu le résultat en 1998 : une cave coopérative qui perd ces cuves, des ponts arrachés, des vignes qui ont disparu et j'en passe. On s'est bien rendu compte que le problème venait du manque d'entretien des cours d'eau. Mais non : il faut laisser comme ça. Le Français a la mémoire courte, mais enfin, un peu de réalisme n'a jamais tué personne !

« Tout mon soutien à ce maire exemplaire ! » A. Reynier

Chef d'un centre de sapeurs-pompiers volontaires proche de Vaison-la-Romaine lors des inondations catastrophiques du 22 septembre 1992, j'ai effectué de nombreux sauvetages dans ma commune. Je suis aussi agriculteur et viticulteur. Aujourd'hui, ni le maire ni notre association de défense du cours d'eau n'ont le droit de débroussailler ou de curer les rives. Un arbre énorme y pousse. Au prochain orage du type de celui de 1992, ce sera pire. Les vies humaines valent-elles moins que celle d'un ver de terre ?

« Daniel Amblevert ne baisse pas la tête, lui » Rodolphe Guyot, conseiller municipal de Libourne

Tout mon soutien à Daniel Amblevert et à sa famille. Vu les tristes inondations qui touchent aujourd'hui les Français, la décision du maire de Sainte-Florence sonne comme un acte nécessaire à la prévention des risques ; en cela son geste était héroïque plutôt que condamnable. Notre pays va mal mais Daniel Amblevert, lui au moins, conserve sa colonne vertébrale droite !

« Incompétents ! » Fabienne Gillet-Grison, viticultrice dans le Var

Pour une fois qu'un maire est en adéquation avec la nature et l'agriculture, les incompétents services de l'Agence de l'eau se mettent en travers...

« Absurdité » Sylvie Fahrer, viticultrice en Alsace

Si j'étais Présidente de notre chère République, je commencerais par supprimer le code civil, le code pénal, le code du travail, les associations de tout genre, les syndicats, etc. Bref, je reprendrais à zéro. Ça éviterait certainement ce genre d'absurdité.

« Effrayant ! » Pierre-Marie Guillaume

Il est effrayant de constater que notre pays condamne les gens courageux qui font leur travail dans l'intérêt public. D'un côté, on nous rabâche le principe de précaution, de l'autre, on sanctionne les gens qui font de la prévention. C'est scandaleux.

« Pas sérieux ! » Tancrède de Onffroy

Monsieur le Maire, votre condamnation est tout à fait justifiée ! Rappelez-vous que si vous voyez un enfant qui se noie dans un lieu interdit à la baignade, n'allez pas le sauver car vous seriez condamné pour baignade interdite ! Pour rester sérieux. Une seule chose compte : votre humanité et la satisfaction du travail accompli pour le bien de tous.

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