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DOSSIER - Chai gravitaire : le poids de la qualité

Jean-Pierre Venture, Mas de la Seranne (Hérault) « Un vecteur de communication »

La vigne - n°288 - juillet 2016 - page 19

Profitant de la déclivité de son site, Jean-Pierre Venture s'est construit une cave sur trois niveaux.
 © ASPHERIES.COM

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Au Mas de la Seranne, à Aniane, dans l'Hérault, Jean-Pierre Venture se félicite des choix qu'il a faits en 2000 lors de la construction de sa cave. Seize ans plus tard, il dispose d'un outil fonctionnel, esthétique et utile pour sa communication. « Nous recevons beaucoup de visiteurs, des professionnels comme des particuliers. C'est un atout d'avoir un tel site avec un magnifique point de vue sur le vignoble », témoigne-t-il.

Les trois années de galère qu'il a connues lors de son installation en 1998 à Aniane ont finalement été salutaires. « On louait un chai minuscule avec un équipement classique : le transfert de la vendange était assuré par une pompe qui se bloquait fréquemment. On passait beaucoup de temps à la nettoyer cette pompe tout comme les tuyaux. Cette expérience nous a permis de réfléchir à une installation optimale. »

Par chance, il disposait d'un site avec un dénivelé suffisant pour y bâtir un chai gravitaire sur trois niveaux : les raisins, cueillis manuellement, sont réceptionnés à l'étage supérieur accessible en tracteur. Ils sont bennés dans l'égrappoir, puis glissent sur une tôle en Inox et tombent directement dans les cuves situées trois mètres plus bas. À l'étage inférieur, se situe le chai à barriques, qui donne de plain-pied sur une vigne.

« Ce chai enterré bénéficie de la climatisation naturelle. En 2003, nous n'avons même pas eu besoin de le rafraîchir. C'est un gain énergétique énorme dans notre région. »

Les transferts de vendange et de vins s'effectue par gravité, sauf le décuvage des marcs et lorsqu'il faut remonter les vins des barriques vers les cuves. « J'ai vu la différence, surtout sur la turbidité des jus. Quand on se passe de pompe, les vins se clarifient plus vite. »

Le surcoût lié au choix gravitaire provient du poste étanchéité, indispensable pour un chai enterré. Mais le vigneron s'y retrouve avec les économies d'énergie, d'eau et de temps de nettoyage. « Cette cave nous a coûté 182 000 €. C'est raisonnable pour un tel outil », estime Jean-Pierre Venture, qui y vinifie 700 hl chaque année. Il vend la totalité de sa production en bouteille dans une gamme de prix de 7 à 20 € le col

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