Après deux années difficiles, le marché chinois montre tous les signes d'une reprise. Selon les dernières données FranceAgriMer, les neuf premiers mois de la campagne 2015-2016 ont vu les volumes de vin français exportés vers cette destination grimper de 31 % par rapport à la moyenne quinquennale. Même son de cloche au CIVB de Bordeaux qui, de mars 2015 à mars 2016, a observé la même évolution. 498 000 hl ont quitté la région pour l'Empire du Milieu, soit 35 % de plus comparé à la même période l'année précédente. En valeur, la progression suit la même courbe : +32 %, à 293 millions d'euros, ce qui fait de la Chine le premier marché à l'export pour les vins bordelais. À Saint-Émilion, on se garde bien d'afficher trop d'optimisme, mais les voyants sont au vert. « Nous avons ressenti un regain d'intérêt depuis la fin de l'année 2015, avec une demande qui évolue, note Laurence Peroy, chargée de l'exportation vers la zone asiatique de l'Union des producteurs de Saint-Émilion. Les opérateurs sont désormais plus raisonnables, avec moins d'envie de grandeur. Lors de Vinexpo Hong Kong, j'ai pu observer des visiteurs de plus en plus professionnels. Ils viennent avec une idée précise de ce qu'ils veulent. Surtout, ils cherchent désormais des produits qu'ils sont capables de vendre. »