Mauvaise surprise. Le 22 septembre au matin, lors d'un contrôle de maturité, Éric Boussey, viticulteur sur 5 ha à Monthélie, remarque que des raisins ont disparu de sa parcelle d'aligoté, à Meursault. « Les voleurs ont laissé les grappes en début de rang pour ne pas être vus de la route. Puis ils ont tout récolté sur 7 à 8 longueurs de piquets et sur quatre rangs. En trente-cinq récoltes, c'est la première fois que cela m'arrive », raconte-t-il. Bien que le préjudice ne porte que sur une centaine de litres, il a déposé une main courante à la gendarmerie.
Éric Boussey n'est pas un cas unique. Le 27 septembre, les gendarmes sont intervenus à Corpeau (Côte-d'Or) où des ouvriers vendangeaient une parcelle dans laquelle ils n'auraient pas dû être.
« Il n'y a pas forcément plus de vols que d'habitude mais on incite les gens à les signaler », explique la gendarmerie de Côte-d'Or qui a enregistré quatre plaintes pour vol de raisins entre le début des vendanges et le 28 septembre.
Surveillance. À Givry (Saône-et-Loire), les viticulteurs ont organisé des tours de garde. Cette appellation de 300 ha a été épargnée par les aléas climatiques. « Dès la mi-juillet, on s'est dit qu'on aurait une belle récolte si les conditions restaient favorables. Nous avons décidé de mettre en place des rondes durant les vendanges, car il y a déjà eu des vols par le passé », explique Luc Hibon, le président de l'ODG.
Pendant quinze jours, une dizaine de viticulteurs se sont relayés pour surveiller leurs crus. Une première ! Ils se sont placés sur un point en hauteur pour pouvoir détecter tout mouvement suspect. La dernière ronde a été effectuée dans la nuit du 27 au 28 septembre. Aucun vol n'a été à déplorer.