Retour

imprimer l'article Imprimer

VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Eaux-de-vie Stabilité des prix à Cognac

CHRISTINE CROIZET - La vigne - n°293 - janvier 2017 - page 58

Après plusieurs années de hausse, le prix des eaux-de-vie payé par le négoce aux producteurs de cognac se stabilise depuis deux ans. Il en sera de même cette année.

À Cognac, le millésime 2012 est déjà loin. L'augmentation de 10 % des prix d'achat annoncée cette année-là est de l'histoire ancienne. Pour la récolte 2016, en cours de distillation, les prix payés aux producteurs seront pratiquement stables.

Le leader Hennessy, qui donne le ton en la matière, a annoncé une augmentation de 0,6 % de ses prix d'achat, avec des eaux-de-vie en compte 00 (eaux-de-vie fraîchement distillées) payées entre 1 200 et 1 220 € l'hectolitre d'alcool pur (hlAp).

De son côté, Courvoisier vise + 1 % par rapport à ses prix de la campagne précédente, à 1 050 €/ hlAp. Quant à Martell et à Rémy Martin, ils n'avaient pas annoncé de hausse au moment où nous bouclions ces lignes.

Depuis la récolte 2015, on observe un retour à une situation stable qui doit se confirmer cette année. Pour l'ensemble de la région, on s'attend à une légère hausse de 1 % du prix moyen de l'hectolitre d'alcool pur pour les eaux-de-vie nouvelles qui représentent 60 % du marché régional.

Côté volume, 90 % de la production étant contractualisée, les producteurs écouleront leur récolte sans difficulté. Malgré tout l'UGVC, le syndicat viticole dénonce des baisses de prix et de quantité achetées en bons bois, un cru moins contractualisé que les autres. Le syndicat observe également que les achats d'eaux-de-vie rassises (eaux-de-vie vieillies) sont au point mort sur le second marché, hors contrat. C'est une conséquence de l'évolution de demande des marchés qui porte surtout sur des eaux-de-vie jeunes.

« Nous arrivons à un équilibre avec des prix rémunérateurs et des rendements élevés, commente Jean-Manuel Géral viticulteur et distillateur de Grande Champagne responsable de 115 hectares, à Angeac-Champagne. Cet équilibre reste fragile devant les défis environnementaux et qualitatifs. Investir dans la pulvérisation confinée, dans le travail du sol, le matériel de vinification, le renouvellement du vignoble, tout cela augmente nos coûts de production. C'est par une hausse régulière des prix d'achat que le négoce encouragera les viticulteurs à poursuivre leurs investissements ».

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :