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ACTUS - FRANCE

Ça gronde Bio : les aides tardent

LUCIE MARNÉ - La vigne - n°295 - mars 2017 - page 18

Mi-février, les agriculteurs et les viticulteurs bio n'avaient toujours pas touché toutes les aides dues pour 2015. Sous pression, l'État a promis d'accélérer.
 © S. TERRIER

© S. TERRIER

« Trop, c'est trop ! Nous ne pouvons plus attendre. » Dans un communiqué de presse du 16 février, la Fédération nationale d'agriculture biologique (FNAB) interpelle le ministère de l'Agriculture sur les retards de paiement des aides bio et des mesures agro-environnementales (MAEC). Les soldes des exercices 2015 et 2016 n'ont toujours pas été versés. Et les agriculteurs concernés l'ont fait savoir.

Plusieurs manifestations ont eu lieu, principalement dans l'ouest de la France. « Ce retard vient d'une défaillance informatique du système d'instruction des demandes de paiement », explique Clara Gasser, chargée de mission à la FNAB. Un bug qui met en péril des exploitations agricoles. « À ce jour, je n'ai reçu qu'une partie des aides de 2015. La situation commence à être vraiment tendue. Nous sommes obligés de nous serrer la ceinture », déplore Valérie Forgues, viticultrice bio dans le Loir-et-Cher.

Une avancée significative

Face à ce danger, Stéphanie Pageot, présidente de la FNAB, a interpellé François Hollande (cicontre), le 25 février, lors de son passage au Salon de l'agriculture, à Paris. « Nous avons atteint nos objectifs de conversion plus vite que prévu », s'est défendu le Président. Et d'ajouter : « Mais nous allons répondre à vos attentes. »

Le Président a presque tenu parole : trois jours plus tard, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a annoncé le versement d'une enveloppe de 343 millions d'euros d'ici le 31 mars. De quoi couvrir 80 % des aides bio et MAEC pour l'exercice 2016. Par ailleurs, les frais bancaires contractés faute de paiement des aides seront pris en charge par l'État et les agriculteurs concernés bénéficieront d'un report de cotisations MSA.

Reste à voir si de nouvelles demandes d'aides seront possibles cette année. Les enveloppes régionales sont quasiment épuisées. Un manque de moyens qui risque de mettre en péril le développement de l'agriculture biologique.

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