Retour

imprimer l'article Imprimer

ACTUS - RÉGIONS

Hérault Grogne face à FranceAgriMer

MICHÈLE TRÉVOUX - La vigne - n°294 - février 2017 - page 9

Une soixantaine de viticulteurs ont manifesté devant FranceAgriMer, à Montpellier, pour dénoncer le retard dans le paiement des subventions et dans les contrôles.
Nicolas Viguier, jeune viticulteur, est très pénalisé par les retards accumulés par FranceAgriMer. © M. TRÉVOUX

Nicolas Viguier, jeune viticulteur, est très pénalisé par les retards accumulés par FranceAgriMer. © M. TRÉVOUX

À l'appel de la FDSEA et des JA de l'Hérault, environ 60 viticulteurs se sont retrouvés lundi 23 janvier devant les locaux de FranceAgriMer, à Montpellier. À l'origine de leur courroux : d'importants retards dans le paiement des primes à la restructuration de la campagne 2015-2016, et dans les contrôles de plantation et d'arrachage. « 3 000 à 4 000 viticulteurs sont concernés », tempête Guilhem Vigroux, président de la FDSEA de l'Hérault.

Les deux syndicats ont alerté FranceAgriMer au printemps 2016, après avoir constaté les dysfonctionnements de la plateforme Vitirestructuration. « Les viticulteurs qui ont fait leur déclaration sur Vitirestructuration sont bloqués car il manque le module qui fait le lien entre leur déclaration et l'instruction des dossiers. C'est catastrophique pour eux », s'indigne Samuel Masse, président des JA34.

Nicolas Viguier, jeune viticulteur installé en 2016, en témoigne. « Je devais recevoir 40 000 € sur la campagne 2015-2016 et je n'ai toujours rien. Je paie chaque année 1 000 € de caution à la banque à cause de ce retard. »

Installé au domaine Saint-Jean de l'Arbousier, à Castries, il déplore également le retard dans les contrôles. « Je dois arracher 4,5 ha. J'attends toujours le contrôleur. C'est très gênant pour l'organisation de mon travail. »

FranceAgriMer va recruter des contrôleurs et verser 85 % des 13 M€ d'aides restant dus d'ici la fin mars. « Nous réclamons 80 % des aides fin février et non pas fin mars. Nous ne sommes pas à l'abri de mouvements plus musclés de la part des viticulteurs », prévient Guilhem Vigroux.

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :