Un jour, il faudra savoir ce que nous voulons être et de quoi nous voulons vivre. Les filières agricoles et viticoles se sont fourvoyées dans des systèmes d'aides divers et variés.
Les agriculteurs n'en vivent pas mieux, contrairement à ceux qui palabrent sur la répartition, ceux qui montent les dossiers, ceux qui instruisent et ceux qui contrôlent.
L'avenir de notre filière est en jeu. Nous ne trouverons pas de jeunes pour reprendre des vignobles si la perspective c'est d'emprunter énormément pour s'installer sur une entreprise qui équilibre son bilan grâce à des aides dont la lisibilité et la pérennité sont plus qu'aléatoires. Ce n'est plus le chef d'entreprise qui dirige son entreprise, c'est l'État par les conditions d'éligibilité qu'il choisit. Moi, je ne demande rien. J'ai démarré de rien. J'ai tout emprunté aux banques. Je ne produis pas des vins d'AOC prestigieuses et pourtant je réussis à vivre en vendant mon vin. Je préfère ma méthode.