Un an : c'est le temps donné aux professionnels du secteur des boissons alcoolisées pour proposer une solution pour l'étiquetage des ingrédients et des calories.
Dans un rapport que la Commission européenne a rendu le 13 mars, elle écrit qu'« il convient [...] de favoriser les initiatives volontaires visant à fournir la liste des ingrédients et la déclaration nutritionnelle. La Commission invite donc le secteur à répondre aux attentes des consommateurs et à présenter, dans l'année, une proposition d'autoréglementation couvrant l'ensemble du secteur des boissons alcoolisées ».
La production se cabre
Mais cette idée n'est pas du goût des représentants de la production en France, qui refusent tout étiquetage. Ils avancent que deux études (une TNS/Sofres, l'autre de la Commission européenne, datant de 2005) démontrent que les consommateurs n'ont pas d'attentes en la matière. Ils ajoutent qu'une telle législation serait inapplicable. « Le vin est un produit vivant, qui n'est pas maîtrisable comme d'autres produits agroalimentaires. Chaque année le taux d'alcool, et donc de calories, est modifié. Il faudrait adapter les étiquettes tous les ans », indique la Cnaoc. Le négoce européen, par la voix du Comité vin, adopte une position plus pragmatique. Selon lui il est possible d'informer les consommateurs sur la valeur nutritionnelle des produits. Comment ? Via Internet en étendant l'action menée sur le site « wine in moderation ». « Nous indiquons le taux de calories pour différentes catégories de vin de 10° : blanc, rouge, effervescent et liquoreux », précise Ignacio Sanchez Recarte, le secrétaire du Comité européen des entreprises du vin. De son côté, Pernod Ricard a annoncé qu'il informait déjà ses consommateurs pour 85 % de ses marques. « Une adresse Internet donnant accès aux informations nutritionnelles est incluse ou le sera sur l'étiquette de toutes les bouteilles », explique le groupe.